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Une fois de plus à contre-courant et novateur, Leica propose désormais un objectif directement inspiré de ses productions passées, le Summaron-M 28mm. Si Leica dispose de l’optique la plus lumineuse du monde avec le Noctilux 0.95, la marque allemande nous surprend une fois de plus en dotant cet objectif de type « pancake » d’une ouverture d’un autre temps, à savoir f/5,6.
Présentation :
La présentation la et construction est à la hauteur des réalisations habituelles des matériels Leica, superbe et sérieuse.
Facturé 2200,00 euros, il faut noter qu’il ne sera vendu que sur commande (aucune idée des délais pour l’obtenir).
Le packaging est très sympa avec une boite identique aux Summicron 50mm APO Asphérique et Noctilux 0,95.
Le bouchon est en aluminium signé Leica. Le pare-soleil est en métal avec une présentation à l’ancienne très réussie qui fait très solide.
La prise en main est très simple et très intuitive (malgré la toute petite taille) comme souvent avec les optiques Leica.
La bague de diaphragme est très agréable et bien crantée avec deux bossages symétriques pour assurer la préhension de la rotation.
La bague de mise au point (dont la course est assez longue) se manipule avec facilitée à l’aide d’une petite tirette qui se bloque à l’infini.
Le déblocage de l’infini se fait en appuyant sur la tirette et en tournant la bague de mise au point.
Tout cela donne un aspect vintage très présent actuellement sur bon nombre de réalisations et réellement très agréable.
Cette présentation est clairement un retour à celle des optiques des années 60, parfaitement identique à celle du Summicron 50mm V2 surnommé RIGID.
Mise en image :
Question image, tout d’abord, il faut noter que f/5,6 est une ouverture pour le moins inhabituelle pour moi qui affectionne particulièrement les très grandes ouvertures.
Il s’agira donc d’une optique clairement orientée lumière du jour.
Le 28mm est une focale très à la mode en ce moment chez nos amis Allemands.
Après le 28 Elmarit Asphérique et le 28 Summicron Asphérique qui ont été revus cette année, le 28mm Summilux est apparu l’année dernière et c’est aussi la focale qui été choisie pour équiper le Leica Q, véritable succès de Leica depuis sa sortie en 2015.
Le test du Leica Q : https://fae59.com/2015/06/15/le-leica-q
Le rendu de cette optique est naturel avec une excellente définition dès la pleine ouverture.
La déformation est présente, de même que le vignettage qui disparaît seulement à f/8,0.
Il faudra veiller, comme pour tous les grands-angles à soigner le placement du boitier pour éviter la trop grande déformation notamment sur les angles.
Pour le vignettage, bien évidemment tout bon logiciel de dématriçage permettra une correction efficace.
Le choix de cette optique sera bien évidemment orienté sur une utilisation plein jour pour celui qui souhaite une extrême compacité d’objectif (type pancake).
Dans la rue, il se comporte très bien et le maniement en hyperfocale est très aisé.
Une optique typée, une sorte de croisement entre modernité et tradition avec une belle image finalement, très douce et fine.
Croisement que l’on retrouve dans le rendu des couleurs qui est plutôt chaud, très agréable comme peut l’être une Portra en argentique par exemple (toute proportion gardée).
En conclusion :
Certains diront que Leica fait du neuf avec du vieux ou au contrire qu’il est extrêmement moderne de reprendre une formule ancienne pour un faire un produit très actuel. La mode du vintage à tout va impose aux fabricants de se lancer dans ce genre d’initiative dont chacun jugera du bien fondé ou non.
Il reste que cet objectif est désormais présent, avec ses qualités et ses défauts et Leica aborde cette commercialisation avec prudence en ne fournissant ce produit que sur commande. Malgré tout, l’objectif sait bien faire ce pourquoi il a été conçu, à savoir délivrer une image de très haute qualité avec une tendance actuelle de restitutions des images douces des années 60, à l’instar des autres optiques revues chez Leica ces derniers temps.
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A noter que ce sont des images brutes (dng), juste passées dans Lightroom, sans correction de la déformation ni du vignettage. Aucune accentuation quelle qu’elle soit.
Les images ont été réalisées à l’arrache avec mon SL (en une trentaine de minutes), sans prétention artistique quelconque…
Le but étant de se rendre compte de ce que cette optique peut restituer nativement. J’ai converti quelques images en N&B aux mêmes fins de compte-rendu.
Bonjour Fae,
pour votre info:
http://us.leica-camera.com/Service-Support/Support/Downloads?category=93719&subcategory=&type=68377&language=93871
Cordialement
Roquencourt
Merci pour l’information.
Un 28 f/5.6 est, pour moi, un outil de paysage pour lequel f/5.6 est presque une évidence, plutôt qu’un outil de street où il est dificile d’isoler un élément.
Reste que, à 2200€, qui pourra l’acquérir, et qui osera le promener partout?
Chacun à des besoins et goûts différent…
Le rendu spécifique et la présentation atypique (extrême compacité) rendent cet objectif unique et attachant.
Il peut intéresser celui qui recherche un objectif de jour au rendu doux et plutôt chaleureux.
Le prix, est lui, en fonction de la bourse de chacun, inabordable ou peu cher.
Maintenant, il s’agit véritablement d’un produit de niche au point que Leica ne le délivrera que sur commande.
Merci pour cette présentation et cet essai. En pratique, pour un prix équivalent, qu’offre t’il, comparé au dernier elmarit?
Ce Summaron n’aura rien à voir niveau rendu.
A f/5,6 le Summaron aura un rendu plus chaud et doux que l’Elmarit à la personnalité bien plus moderne, plus tranchant et plus froid.
Ne pas oublier que le Summaron n’est pas Asphérique, l’Elmarit l’est.
Merci…on peut donc l’envisager comme 2ème ou 3ème 28mm 🙂
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