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Le fort de Breendonk, situé dans la commune de Puurs, à une vingtaine de kilomètres au sud d’Anvers a servi de camp de concentration durant la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit du seul camp de concentration implanté par les nazis en Belgique.
Durant l’année 1940, ce sont principalement des juifs qui y sont détenus, avant d’être libérés ou transférés vers d’autres camps. À partir de 1942, les juifs déportés de Belgique sont regroupés à Malines, à la caserne Dossin, centre de transit vers Auschwitz, le fort de Breendonk servant de camp de transit… pour un transfert vers le « Samellager Dossin » (librement traduit par « camp de rassemblement Dossin »).
Malgré tout c’est un septième de la population passée par Breendonk que représentent les juifs. Contre toute attente, le niveau de qualification professionnelle de ceux-ci leurs font prendre les postes privilégiés.
Breendonk sert aussi de centre d’internement pour les contrevenants aux mesures antijuives et les « asociaux », au sens nazi du terme. Avec la prolongation du conflit et de l’occupation, des otages et de résistants y sont internés de manière croissante.
De 1940 à 1942, le nombre de prisonniers politiques et de résistants augmente : Breendonk sert de camp de transit, avant la déportation vers d’autres camps, comme Neuengamme ou Ravensbruck. Dès les moments de tortures dans le « bunker » passés, le détenu est déporté, sans autre justice ou forme de procès vers d’autres camps ; enfonçant le supplicié dans les méandres de la mort à petit feu. Il y a aussi les exécutions, par balles ou pendaison, autorisées par des simulacres de jugement ou par répressions ; elles seront au nombres de 187; elles se font dans un enclos à l’arrière de la bâtisse. À l’intérieur d’une autre aile du bâtiment les quelques cachots et cellules. Ce ne sont que quelques enclos de plus dans lesquels il est impossible de se mouvoir et dans lesquels ils n’y a pas de lumière. Ces « cages » sont destinées aux prisonniers mis aux secret ou les punis.
Le 19 août 1947, le fort de Breendonk est devenu le mémorial belge sur le système concentrationnaire nazi. Il accueille entre 60 000 et 65 000 personnes chaque année. Le « camp de Breendonk » est aujourd’hui l’un des vestiges les mieux conservés de l’horreur nazie.
Dans les premières années du Mémorial, ce sont les anciens prisonniers qui sont légalement les gérants de celui-ci. Ce sont aussi sur ces années que le Fort enregistre le plus haut taux de visite (jusqu’à 109 000 personnes le visitant annuellement).
Cliquez sur la première image voir voir la galerie…
Bonjour, reportage intéressant d’une « sacrée » tranche de notre histoire.
Bonne continuation et belle été.
P-M
Tu as admirablement réussi à transmettre l’émotion que dégagent ces lieux. La technique et le savoir faire que tu possèdes se font oublier au profit de l’essentiel.
Tes images sonnent juste, elles semblent guidées par l’âme de tous ces innocents sacrifiés.
Merci pour ce travail titanesque
Merci d’avoir contribuer de manière aussi belle à la « vie » de ces lieux de mémoire.
Old Shot
Bonjour Jean-Yves,
Merci beaucoup pour ce commentaire qui me touche autant que le sujet car c’est très exactement ce que j’ai voulu faire, faire oublier la photo et rendre un hommage aux gens et à leur souffrance en ce lieu sordide.
A bientôt…
Pingback: Le fort de Breendonk | Luttons Contre le FN
Je suis à la recherche de mon oncle Jean Pierre Weyland exécuté a Breendonk. Je souhaite connaître les motifs de son internement et de son exécution. Par avance je vous remercie Si vous pouvez m’aider dans mes recherches..
Bonjour,
Malheureusement, je suis un simple photographe passionné et n’ai aucune possibilité de vous aider à retrouver des traces du passage de votre oncle dans ce camp.
Vous m’en voyez désolé et je vous souhaite de trouver des personnes susceptibles de vous aider.
Avez-vous visité le camp ou pris contact avec les responsables du site pour vous aiguiller ?
Je vous remercie. Je continue mes recherches. Merci beaucoup
Mon père, Zelman OBERMAN y était prisonnier en 1941. Il portait le N* 512.
Et le Préfet de l’Athénée Maimonide de Bruxelles, Mr.S.B.Bamberger, y était aussi prisonnier en 1941 et portait le N* 63!
Ne JAMAIS oublier! En tant que professeur, et afin de perpétuer la Mémoire, j’y allais chaque année en visite-guidée avec mes élèves. Mme Liliane Oberman.
Bonjour Mme Oberman,
Merci pour ce témoignage qui me touche car j’ai ressenti beaucoup d’émotions lors de mes trois visites dans ce fort.
Et pas question d’oublier, mes reportages photographiques dans ce lieu n’ont pour but que de faire rappeler à tous que cette page de l’histoire est vraisemblablement une des plus tristes de notre civilisation.
En tout état de cause, je vous remercie car cela rajoute encore à ce qui me lie à ce site chargé d’une histoire terrible et terrifiante.
Je pense en outre y retourner une fois de plus dans les semaines qui viennent.